C’est dans le quartier du Maroc à Champigny que Mourad Moox a grandi et forgé sa passion pour la musique urbaine. Aujourd’hui DJ et producteur reconnu sur la scène internationale, il partage son parcours, sa flamme et ses ambitions avec les Campinois. Ambiance.
Vous étiez un gamin de Champigny ?
J’y ai habité depuis mes 6 ans et mes parents y sont toujours. J’ai quitté Champigny pour travailler sur Paris, c’était plus simple. Je reviens régulièrement car Champigny reste « chez moi ». Ça me tient vraiment à cœur que les jeunes de Champigny réalisent leurs rêves, fassent de la musique, de la danse… Il faut que les gosses puissent monter leurs projets. J’ai choisi ma vie, je suis dans le kiff. Je me suis créé ma chance car je suis allé voir plus loin que le bout de mon nez !
Vous êtes musicien et producteur : un rêve d’enfant ?
À 13 ans, j’ai assisté à un rap dans la chambre d’un pote et le mec balançait. C’était génial ! Je l’ai imité une fois revenu chez moi, j’ai bassiné ma mère ! Je me tenais prêt. J’ai une flamme, je suis passionné et, ce chemin, tout le monde peut le faire d’où qu’on vienne. J’ai commencé tôt, à 16 ans, sans diplôme et j’ai appris tout seul en traînant dans les studios ; il faut apprendre et ne rien lâcher. L’idée, c’est d’arriver à visualiser ce qu’on veut faire de sa vie, de donner de l’amour, d’être à l’écoute et prendre abondamment.
À 33 ans, votre parcours est déjà très riche…
J’étais en direct dans l’émission Touche pas à mon poste de Cyril Hanouna sur D8, puis, j’ai fait, avec cette équipe, une tournée de dingue durant laquelle je mixais dans des boîtes de nuit full blindées ! Un gros retour médiatique, un tremplin aussi pour mixer dans des clubs réputés et composer pour des artistes. Mon univers musical, c’est le hip hop, la house, la musique urbaine en général qui représente 65% du marché mondial. Ce que j’aimerais vraiment c’est « donner l’heure ». C’est à dire être un artiste dont la parole compte, être à l’avant-garde des projets musicaux. Je veux redistribuer et faire des choses pour les autres.
Propos recueillis par Sophie Durat
Lire également le numéro du magazine Champigny Notre Ville de novembre 2016
Crédit : Droits réservés.