Au lendemain de la bataille, les cadavres des soldats français et allemands, mais aussi des chevaux, jonchent le sol campinois, occupant jusqu’aux propriétés des particuliers.
La plupart des dépouilles ont été enterrées précipitamment les unes sur les autres, notamment lors de la trêve du 1er décembre 1870 et après les combats. Au total, plus de 300 tumuli (tombes individuelles ou collectives) sont recensés sur le territoire. La commune entreprend un inventaire des corps par parcelle de terrain afin d’indemniser les propriétaires. Cette compensation est à la charge de l’État. Pour des raisons d’insalubrité, la municipalité ne peut procéder à l’exhumation des corps avant un délai de cinq ans*, malgré les nombreuses demandes des proches des défunts.
*Article 6 du décret du 23 prairial an XII (12 juin 1804).
Par Charlotte Sauvagnargues